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| RAPPORT ANNUEL 2013 DU FMI

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Le montant total des ressources supplémentaires obtenues pour le

financement de concours concessionnels atteignait donc 9,81milliards

de DTS (14,81 milliards de dollars) au 30 avril 2013.

Ventes d’or et nouveau mode

de financement du FMI

Ventes d’or

Le nouveau mode de financement du FMI approuvé en 2008

prévoyait l’établissement d’une dotation au compte d’investissement,

financée par le produit de la vente d’une partie des avoirs en or du

FMI. L’objectif était de placer ces ressources, le rendement de ces

placements devant être utilisé pour contribuer au budget du FMI,

tandis que la valeur réelle à long terme de la dotation serait préservée.

En juillet 2009, le Conseil d’administration a décidé que, outre le

financement de cette dotation, une partie du produit des ventes

d’or servirait aussi à augmenter les ressources du FMI destinées

aux prêts concessionnels en faveur des pays à faible revenu.

En septembre 2009, le Conseil a approuvé la vente de 403,3 tonnes

d’or, soit un huitième du total des avoirs en or du FMI. Les ventes

d’or ont commencé en octobre 2009 et pris fin en décembre 2010,

après avoir rapporté au total 9,54 milliards de DTS, dont 2,69 mil-

liards de DTS au titre de la valeur comptable de l’or et 6,85 milliards

de DTS de bénéfices. Toutes les ventes se sont faites aux prix du

marché, qui étaient plus élevés que prévu en 2008, au moment de

l’adoption du nouveau mode de financement par le Conseil

(850 dollars l’once). L’or a été vendu au prix moyen de 1.144 dollars

l’once, ce qui a produit un bénéfice supplémentaire inattendu. Sur

le total des 6,85 milliards de DTS de bénéfices, le Conseil d’admi-

nistration a décidé que 4,4 milliards de DTS seraient affectés à la

réserve spéciale, le reliquat de 2,45 milliards de DTS, soit le montant

de bénéfices exceptionnels, étant versé à la réserve générale en at-

tendant qu’il soit décidé de son affectation finale.

Dans le cadre du programme de financement des concours aux pays

à faible revenu pour 2009–14, le Conseil d’administration a approuvé,

en février 2012, la distribution aux pays membres de 700 millions

de DTS (1,1 milliard de dollars) sur les bénéfices exceptionnels de

2,45 milliards de DTS. Cette distribution devait intervenir lorsque

les pays membres auraient donné des assurances satisfaisantes qu’au

moins 90 % du montant distribué, soit 630 millions de DTS

(978 millions de dollars), seraient transférés ou rétrocédés au fonds

fiduciaire RPC

88

. Ce seuil a été atteint en octobre 2012 et la distri-

bution a eu lieu dans le courant du mois

89

. Le FMI continue à re-

chercher les contributions d’autres pays membres pour maximiser

sa capacité de financement concessionnel.

Le Conseil d’administration a poursuivi la réflexion sur l’emploi du

reliquat des bénéfices exceptionnels des ventes d’or (1,75 milliard

de DTS, soit 2,7 milliards de dollars) à plusieurs occasions en 2011.

Il a examiné trois principales options : faciliter les contributions pour

accroître la capacité de financement concessionnel en faveur des pays

à faible revenu, renforcer des soldes de précaution du FMI, ou encore

accroître la dotation d’or. En septembre 2012, il a approuvé la dis-

tribution du reste des bénéfices exceptionnels en vue d’assurer la

viabilité du fonds fiduciaire RPC (voir le chapitre 4).

Nouvelle réglementation applicable

au compte d’investissement

Comme indiqué plus haut, le nouveaumode de financement du FMI

approuvé en 2008 prévoyait l’établissement d’une dotation au compte

d’investissement et nécessitait une extension du pouvoir d’investisse-

ment de l’institution, ce qu’a permis le Cinquième Amendement des

Statuts du FMI, qui a pris effet en février 2011. Au terme de plusieurs

débats à ce sujet (notamment en juin 2012 et janvier 2013), le Conseil

d’administration a approuvé une nouvelle réglementation applicable

au compte d’investissement en janvier 2013

90

. Elle remplace celle qui

avait été approuvée en 2006 et fixe le cadre juridique dans lequel

s’exerce ce pouvoir d’investissement élargi.

La nouvelle réglementation institue trois sous-comptes au sein du

compte d’investissement — revenu fixe, dotation et bénéfices

temporaires exceptionnels—chacun ayant des objectifs de placement

différents. Elle prévoit de solides garde-fous contre les conflits

d’intérêts, réels ou présumés, notamment une séparation claire des

responsabilités du Conseil d’administration, de la direction du FMI

et des gestionnaires externes, et l’exclusion de certaines activités

d’investissement pouvant, de par leur nature, susciter une présomp-

tion de conflit d’intérêts.

Commissions, rémunération,

répartition des charges et revenus

Commissions

En attendant l’investissement des ressources de la dotation (voir la

section précédente), qui s’étalera sur une période de trois ans, les

activités de financement du FMI restent sa principale source de

revenus. Le taux de commission de base (taux d’intérêt) des concours

du FMI est égal au taux d’intérêt du DTS, plus une marge exprimée

en points de base

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. Cette marge est déterminée à l’aide d’une formule

de calcul du taux de base approuvée par le Conseil d’administration

en décembre 2011. Cette formule, d’application à compter de

l’exercice 2013, est un élément important pour la pleine mise en

œuvre du nouveau mode de financement, la marge étant fixée de

manière à couvrir les coûts d’intermédiation liés aux prêts du FMI

et à permettre l’accumulation de réserves. La nouvelle formule de

calcul comporte en outre un système de vérification croisée pour

garantir que le taux de commission reste raisonnable par rapport

aux conditions du marché du crédit à long terme. Le Conseil

d’administration a décidé que, pour les exercices 2013 et 2014, le

taux de commission serait maintenu à 100 points de base.

Des majorations de 200 points de base sont appliquées en cas de

financements élevés (au-delà de 300 % de la quote-part du pays

emprunteur) dans les tranches de crédit

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et au titre d’accords élargis;

il s’agit d’une commission additionnelle liée à l’encours des crédits.