Previous Page  25 / 48 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 25 / 48 Next Page
Page Background

25

Asnières

infos

Janvier 2015

n°360-

À 17 ans, Sarah Barbier a, coup sur coup, gagné le concours de beauté

réservé aux jeunes f illes de 16 à 18 ans et écrit un premier roman…

Mademoiselle

Île-de-France

L

e 17 janvier prochain, Sarah Bar-

bier aura un pincement au cœur.

Peut-être même une petite larme

à l’œil. Cette jeune Asniéroise aura le

privilège de remettre l’écharpe Made-

moiselle Île-de-France à sa successeure,

au Petit théâtre d’Asnières, où ce comi-

té désignera la lauréate 2015. Sarah a

eu l’honneur de porter pendant un an

cette couronne réservée aux jeunes

filles âgées de 16 à 18 ans.

« Je garderai

comme souvenir cette semaine passée

en juin à Alès, dans le Gard, dans une

grande maison d’hôtes, pour l’élection de

Mademoiselle France, pendant laquelle

nous avons été chouchoutées »

, explique

cette lycéenne de 17 ans, scolarisée en

terminale L à Auguste Renoir.

Ce concours national de beauté se veut

différent des autres. Pas de mensura-

tions éliminatoires même si les critères

physiques sont importants. La culture

générale, l’intelligence des candidates

comptent pour au moins 50 % de la note.

Une épreuve d’éloquence attend ainsi

les candidates. Celles-ci, en une minute

dix et pas une seconde de plus, ont à

exposer une de leurs passions.

« J’ai tra-

vaillé cette épreuve pendant plus de trois

mois »

, explique Sarah, qui a présenté

son violon d’Ingres pour le théâtre,

qu’elle pratique assidûment.

Mannequinat

Sarah n’a pas été couronnée Mademoi-

selle France mais son titre francilien

l’a déjà comblée.

« Cela m’a ouvert des

portes. Grâce à ce titre j’ai pu faire des

dizaines de shooting photos. J’ai pu égale-

ment défiler pour plusieurs créateurs dans

le prêt-à-porter »

, précise Sarah.

Ce concours serait-il un tremplin pour

une carrière dans le mannequinat ? Pas

vraiment selon les dires de la jeune fille

qui entend faire de ces défilés un loisir

plutôt qu’un métier. Pourtant, c’est en

grande professionnelle qu’elle a joué

son rôle d’ambassadrice du comité tout

au long de l’année.

« Depuis la première

édition du concours, c’est sans doute la

lauréate qui s’est le plus investie, toujours

prête pour un

casting ou une

manifestation

de promotion »

,

indique Élise

De l a t t r e - Le -

mont, organisa-

trice du comité

Mademoiselle

Île-de-France.

Sa grand-mère l’a inscrite à une pre-

mière compétition de mini-miss à l’âge

de 13 ans.

« Quand j’étais toute petite, je

rêvais de princesses. Mes parents n’étaient

pas trop pour mais ils m’ont laissé faire.

La seule condition était que tout cela

n’ait pas d’incidence sur mon travail

scolaire »

, précise-t-elle. C’est encore sa

grand-mère qui lui a confectionné ses

premières robes. Mais Sarah ne vit pas

d’histoires à l’eau de rose. Elle sait très

bien que défiler perchée sur des talons

aiguilles n’aura que peu d’impact sur

l’objectif de l’année : le baccalauréat en

juin prochain.

Conte fantastique

Côté épreuves littéraires, cela se pré-

sente bien. La jeune fille, à 17 ans, a écrit

un premier roman publié aux éditions

Mon Petit Éditeur.

Aurora

est un conte

fantastique où l’héroïne, prénommée

Perle, est abandonnée à la naissance et

recueillie par des parents d’adoption qui

la couvrent d’amour. Mais Perle, soli-

taire, est entourée de magie depuis son

plus jeune âge…

L’idée de ce premier roman « jeunesse »

est née à l’âge de 12 ans. Comme tous

les enfants de son âge, Sarah a subi une

punition parentale qui l’a momentané-

ment confinée aux quatre murs de sa

chambre. Alors, pour passer le temps,

elle s’est mise à

écrire une histoire

qu’elle gardait

précieusement

à l’abri des re-

gards indiscrets,

jusqu’au jour où

sa mère découvre

le manuscrit et,

bien entendu, s’y

plonge avec curiosité.

Devant la qualité de la prose couchée

sur le papier, elle encourage Sarah à

démarcher des maisons d’édition. Tant

qu’à faire, Sarah choisit les plus grandes.

Elle essuie des refus mais, souvent, les

courriers de retour sont accompagnés

de petits conseils qu’elle met en pratique

pour améliorer son roman, jusqu’à dé-

crocher ce premier accord avec Mon

Petit Éditeur.

La jeune fille a d’autres projets édito-

riaux, comme écrire une suite à

Auro-

ra

. Elle évoque la possibilité d’écrire

un « thriller ». L’intrigue serait un

concours de beauté qui vire au drame,

avec à la clé… un meurtre. Va-t-elle y

inclure un personnage truculent comme

Geneviève de Fontenay ? Le vrai nom

du compagnon de l’ex-présidente du

comité Miss France n’était-il pas… Poi-

rot ? Sarah Barbier, la nouvelle Agatha

Christie ? Le bac d’abord !

Aurora

, Sarah Barbier, éditions

Mon Petit Éditeur, 198 p., 19,90 €.

X

Sarah Barbier

Texte : A. Le Roux

Photo : C. Perrucon

La seule condition était

que tout cela n’ait pas

d’incidence sur mon

travail scolaire