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Asnières
infos
Jacques
c’est énorme. Et sept d’entre eux sont
en équipe de France ! Nous avons une
vitrine, avec l’équipe élite, mais aussi
une arrière-boutique.
A. I. : Toutes ces sections s’en-
tendent bien ?
J. G. :
Quand les grands jouent ici, à
Léo Lagrange, les tribunes sont com-
plètes. Tous les jeunes du club sont
là pour les supporter. Et parfois c’est
l’inverse : en play-off des cadets, contre
Nancy, les grands sont venus supporter
les petits, c’est important. Beaucoup de
joueurs de l’élite ou de l’équipe B sont
entraîneurs des jeunes.
Asnières Infos : Qu’est-ce que ça fait
d’être élu « sportif de l’année » ?
Jacques Guyot :
J’étais très ému, j’avais
la gorge nouée, je n’ai pas pu prendre le
micro ! Le coach et les capitaines étaient
là. C’était une super surprise pour
nous tous. Ça fait longtemps que Les
Molosses existent, et personnellement,
c’est ma onzième année de présidence.
A. I. : Ce titre récompense une su-
perbe saison.
J. G. :
La section élite est arrivée en fi-
nale du dernier championnat de France.
Même si nous avons perdu d’un point
contre les Black Panthers de Thonon,
qui étaient déjà les champions en titre
et qui ont fini champions d’Europe la
même année, tout le monde nous a
félicités pour le jeu développé, fait de
courses, de passes et de beaucoup de
variété. En demi-finale, nous avions éga-
lement battu un autre gros morceau, les
Flash de La Courneuve. Nous sommes
très fiers de nos autres sections égale-
ment : la réserve senior, en 3
e
division,
est arrivée en demi-finale du champion-
nat, comme les juniors. Nos cadets, eux,
ont fait un quart de finale pendant que
notre équipe de flag a atteint la finale
nationale !
A. I. : Le flag ?
J. G. :
C’est une variante du foot
américain, qui se joue sans plaquage.
J’impose ça aux enfants et aux parents,
pour leur apprentissage. Ça développe
la rapidité, la réception des balles, le
lancer… Ça se joue sur la moitié d’un
terrain, à cinq contre cinq. C’est très
utile pour jouer au foot américain par
la suite. On a des jeunes qui ont com-
mencé en flag et qui sont en équipe de
France aujourd’hui.
A. I. : Ce trophée valide aussi votre
projet pour le club.
J. G. :
Il y a vingt ans, j’étais un simple
dirigeant, je venais voir mon fils jouer
au stade Jacques Anquetil. Depuis,
on a surtout essayé de développer les
équipes de jeunes. Les minimes et les
benjamins sont équipés de la tête aux
pieds. Depuis trois ans, on a aussi une
équipe féminine, avec 40 filles, qui
va disputer le championnat régional
Challenge. Nous sommes précurseurs.
Nous avons le plus grand effectif fémi-
nin en Île-de-France. Tout cela fait des
Molosses le plus grand club de France,
avec plus de 400 licenciés…
A. I. : Quelle est la répartition des
effectifs ?
J. G. :
En élite, nous avons une soixan-
taine de joueurs, qui s’entraîne trois
fois par semaine. Entre la A et l’équipe
B, nous avons 132 joueurs, avec six
à sept coachs par équipe. Sur une
feuille de match, on peut inscrire 60
joueurs. Donc à domicile, c’est facile,
mais quand il faut se déplacer, on ne
peut pas partir avec tout le monde dans
l’autocar ! Nous avons aussi 73 gamins,
Ils sont une soixantaine à s’entraîner sous les éclairages du stade Léo
Lagrange, à répéter leurs combinaisons offensives et défensives. Sur
leur casque, deux chiens : c’est l’emblème des Molosses d’Asnières,
l’équipe de football américain, dont la section « élite » vient d’être
élue « spor tif asniérois de l’année ». Rencontre avec Jacques Guyot,
un président heureux qui rêve encore un peu plus grand…
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Foot US
Propos recueillis par Pierre Maturana
Photo : C. Perrucon
Le
foot américain
est un sport
spectacle !




