Background Image
Previous Page  20 / 120 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 20 / 120 Next Page
Page Background

20

Partie

2

L’activité

➔➔

Mission

d’encouragement

au développement

de l’offre légale

La mission d’encouragement au dévelop-

pement de l’offre légale, détaillée à l’article

L. 331-23 du CPI, inclut la labellisation des

offres légales ainsi que la mise en place, la

valorisation et l’actualisation d’un portail de

référencement de ces mêmes offres. Elle

poursuit l’objectif de faciliter l’identification

des offres respectueuses des droits de pro-

priété littéraire et artistique et de concourir

à leur valorisation à travers un portail de

référencement. À la suite de la construc-

tion de la procédure de labellisation qui

s’est traduite en 2011 par la définition des

modalités administratives et techniques

permettant de répondre aux dossiers de

candidature adressés à l’Hadopi, l’institu-

tion s’est attachée à étendre le nombre de

bénéficiaires du label à l’ensemble des sec-

teurs culturels. Ce travail de consolidation

a conduit le Collège à attribuer le label à

71 services en ligne. La mise en œuvre de

cet outil a cependant mis en évidence un

certain nombre de limites qui l’empêchent

de fédérer les services les plus utilisés et

d’apporter une réponse conforme aux

attentes des utilisateurs. En distinguant le

seul critère de légalité des offres, le label

– tel qu’il a été défini par le législateur –

occulte d’emblée des critères qui orientent

également les choix des internautes

(1)

.

Dans ce contexte, l’Hadopi n’a pas la pos-

(1) Certaines initiatives spontanées, notamment le

manifeste « Ne m’obligez pas à voler - Manifeste

du consommateur de média numérique», ont per-

mis de faire émerger ces critères dans une logique

d’amélioration des services.

sibilité d’évaluer la qualité des services, ni

de formuler des recommandations visant

leur amélioration. La rigidité du dispositif a

par ailleurs limité son adoption par les pro-

fessionnels et les utilisateurs.

L’Hadopi a néanmoins tenté d’apporter une

valeur ajoutée au dispositif, en engageant –

à partir de l’année 2012 – la construction

d’une communauté de l’offre légale, s’ap-

puyant sur le réseau formé par les titulaires

du label. Ce projet a pour objectif d’identi-

fier les problématiques rencontrées par les

services de diffusion (au-delà des sujets

relatifs au respect du droit d’auteur) ; d’y

apporter des réponses concertées dans le

cadre d’événements dédiés aux diffuseurs ;

enfin, de valoriser plus avant les plateformes

légales auprès des publics sur Internet.

Rappel de la procédure

de labellisation

La procédure de labellisation, telle que

définie aux articles R. 331-47 et suivants

du CPI, introduits par le décret n° 2010-

1366 du 10 novembre 2012, prévoit que

toute personne désireuse d’obtenir le label

doit présenter un dossier de demande qui,

après vérification de sa recevabilité, est

publié durant un délai de quatre semaines

sur le site de l’Hadopi. Cette publication

permet aux titulaires d’un droit d’auteur ou

d’un droit voisin de prendre connaissance

de la composition de l’offre et, en cas de

constatation que des œuvres leur appar-

tenant y figurent sans leur autorisation, de

faire objection a la labellisation. Le Collège

se prononce par délibération sur l’attribu-

tion du label. Il attribue le label si aucune

objection n’a été présentée, ou – en cas

d’objection – si celle-ci est irrecevable ou

si une issue favorable a été trouvée (accord

entre les parties, retrait des œuvres concer-

nées). Le label est accordé pour une durée

d’un an, renouvelable.

La procédure de renouvellement

Le label a connu ses premiers renouvelle-

ments au cours de l’année 2012. Le CPI

précise que la demande de renouvellement

du label doit être présentée à l’Hadopi au

plus tard trois mois avant le terme de la

labellisation accompagnée d’un dossier

qui comprend tout élément nouveau par

rapport à celui de la précédente demande.

Problématiques soulevées

par la labellisation

Des carences identifiées dans le dispositif

de labellisation empêchent le label de rem-

plir pleinement son objectif

: permettre aux

internautes d’identifier les contenus légaux.

Elles tiennent à la fois à la difficulté de réunir

les offres les plus utilisées (par exemple en

matière de vidéo à la demande – VOD), de

les maintenir dans la durée (en raison des

contraintes liées au renouvellement du label

chaque année, ou même de la disparition

de certaines plateformes) et au manque

d’implication des offres concernées dans la

valorisation du caractère légal de leur offre.

• La sous-représentation

des plateformes de VOD parmi

les plateformes labellisées

À défaut d’identifier l’ensemble des offres

légales pour tous les secteurs culturels, le

label semble aujourd’hui représentatif de

la diversité des plateformes musicales dis-

ponibles (27 labels concernent des plate-