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HADOPI > Rapport d’activité 2012-2013

formes de musique en ligne)

(2)

. Néanmoins,

s’agissant des offres de VOD, celles-ci

restent en retrait et ne reflètent pas l’en-

semble de l’offre proposée au public.

Ce constat s’explique notamment par l’ab-

sence d’accord relatif aux conditions finan-

cières prévues au titre du droit de représen-

tation des contenus VOD qui fait l’objet de

négociations entre les ayants droit et des

éditeurs de plateformes VOD.

Ce désaccord pénalise l’encouragement de

l’offre légale et sa visibilité auprès du grand

public. Cette problématique met en exergue

le besoin du secteur d’un accompagne-

ment plus poussé en matière de dévelop-

pement de l’offre légale.

À ce jour, le législateur n’a en effet pas

prévu de levier permettant à la Haute

Autorité de peser dans la conclusion d’une

issue favorable entre les parties.

En avril 2013, la présidente de l’Hadopi a

reçu les parties prenantes afin d’engager

une médiation dont l’objectif était d’accé-

lérer la conclusion d’un accord.

(2) Ce constat se limite aux seuls éditeurs de ser-

vices en ligne. Les hébergeurs de contenus vidéos

utilisés pour écouter de la musique n’étant pas con-

cernés par le label compte tenu de la nécessité pour

les candidats de fournir une liste des œuvres lors de

la demande de labellisation.

• La disparition de certaines

plateformes

Depuis la mise en place de la procédure de

labellisation en 2011, l’Hadopi a constaté

la fermeture de 10 plateformes titulaires du

label PUR.

Ces disparitions, qui ont entraîné le retrait

des fiches descriptives sur le site de réfé-

rencement, sont dues pour une grande

part à l’impossibilité des entreprises d’at-

teindre un niveau d’audience suffisant à la

survie de leur activité. Des difficultés ont

notamment été relayées dans les négocia-

tions avec les ayants droit, ne permettant

pas aux éditeurs de dégager une marge

suffisante et les obligeant à maintenir un

niveau de prix élevé.

Parmi les services fermés, on trouve des

services de musique en ligne avec des

modèles économiques diversifiés (notam-

ment une plateforme qui proposait une

offre légale gratuite financée par la publi-

cité), des répertoires de niche ou des cata-

logues importants.

Ces fermetures illustrent la tendance du

marché à se concentrer au détriment des

acteurs les plus fragiles qui ne parviennent

pas à subsister face à la concurrence des

services internationaux. Le constat d’une

diminution du nombre d’offres musicales

d’initiative française est à rapprocher des

deux demandes de subvention adressées

à l’Hadopi en 2011 pour des services musi-

caux. Ils témoignent de la fragilité du sec-

teur, avec un risque d’appauvrissement de

la diversité en matière de musique en ligne.

• Les freins à la mise à jour et à la

publication de la liste des œuvres

L’article R. 331-47 du CPI prévoit, parmi

la liste des éléments devant figurer dans le

dossier de demande de labellisation, la four-

niture par le candidat de la liste des œuvres

composant l’offre de contenus culturels,

objet de la demande de labellisation.

La Haute Autorité a mis en place un moteur

de recherche s’appuyant sur la liste des

œuvres transmises par les candidats.

Les ayants droit ont ainsi la possibilité de

consulter sur le site de l’Hadopi l’ensemble

des catalogues des services candidats au

label, ces listes pouvant compter plusieurs

dizaines de millions de titres.

La compilation par la plateforme d’une liste

d’œuvres constitutives du catalogue au

moment de la demande de label présente

plusieurs limites :

Tout d’abord, l’évolution permanente des

catalogues – inhérente à une activité de

cette nature sur Internet – rend peu per-

tinente l’importance donnée à la liste de

départ des œuvres. Le périmètre de la

labellisation s’étend en effet à l’intégra-

lité de l’offre concernée. Or cette offre

est sans cesse actualisée. Aucune pla-

teforme de type

User Generated Content

(UGC) n’a ainsi effectué la démarche de

demander le label auprès de la Haute

Autorité, or ces plateformes représentent

une part importante des usages des

consommateurs.

Les informations indiquées, dans l’export

catalogue, ne permettent pas forcément

aux titulaires de droit d’identifier les auteurs

des œuvres de façon évidente (notamment

pour les plateformes de type UGC).

La liste d’œuvres communiquée par le

candidat est en constante évolution, et

devient peu pertinente dans le cas des

plateformes de TV Replay. En effet, le

catalogue de ces plateformes est très

évolutif puisque chaque programme est

disponible pendant une période de sept

jours, après sa diffusion sur les chaînes,

gratuitement (avant d’être soit supprimé

soit basculé sur la plateforme de VOD du

diffuseur). Face à la situation d’un cata-

logue qui évolue continuellement, une

version figée de la liste d’œuvres à un

instant donné revêt un intérêt limité.

La mise en œuvre de la procédure de

labellisation a également mis en évidence

la réticence des entreprises éditrices de

services culturels en ligne à compiler une

liste d’œuvres selon un cahier des charges

défini par la Haute Autorité, par manque de

moyens et de ressources humaines. Cette

réticence est forte pour les structures de

petites tailles. Les structures internationales

ont quant à elles des difficultés à produire

une telle liste car celle-ci doit être fournie