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HADOPI > Rapport d’activité 2012-2013

tutions échangent sur les actions menées

concernant la communication, les proto-

coles de recherche, la mise en œuvre de la

réponse graduée, etc.

Italie

Les échanges de l’Hadopi avec les

institutions italiennes ont débuté en

novembre 2012, lorsque les représentants

de la commission parlementaire italienne

d’enquête sur la contrefaçon et la piraterie

ont rencontré la Présidente. Cette commis-

sion parlementaire a été créée il y a deux

ans par le Parlement italien pour recueillir

des données pour lutter contre ces phéno-

mènes ainsi que pour étudier les législations

en cours dans les pays membres de l’Union

Européenne. Ces informations pourraient

constituer un support de modernisation

de la législation italienne afin de renforcer

les actions engagées dans la lutte contre

la contrefaçon.

Le 24 mai 2013 l’Hadopi a participé à un

colloque organisé par l’Autorité italienne

de garantie dans les communications

(AGCOM). Le Colloque intitulé « Il diritto

d’autore online – Modelli a confronto » avait

pour but d’engager une réflexion sur les

modèles de régulation existants et les dif-

férentes mesures déployées dans les États

membres afin de promouvoir la création,

protéger le droit d’auteur en ligne et sensi-

biliser le public à une consommation légale.

L’AGCOM travaille sur un projet de règle-

ment en droits d’auteur qui prévoit la mise

en place, sous son égide, d’une procé-

dure de

Notice & Take down

et de

Counter

notice

à destination des contenus en infrac-

tion au droit d’auteur hébergés en Italie

ainsi que l’institution auprès de l’AGCOM

du « Tavolo tecnico » composé notamment

de consommateurs, producteurs, distribu-

teurs, éditeurs, hébergeurs, représentants

de l’AGCOM, représentants du ministère de

la Culture ayant notamment pour mission

de promouvoir l’offre légale en ciblant les

mesures nécessaires au soutien du déve-

loppement des contenus numériques.

Internet Service Providers Association),

dont certains mettent en œuvre le système

d’alerte américain dans le cadre de leur

accord avec les ayants droit (cf. plus bas

la législation américaine en matière de pro-

tection des droits d’auteur sur Internet) et

l’Internet Association, représentant les inté-

rêts de grands groupes (Facebook, Google,

Yahoo ! etc.).

Espagne

Lors d’un déplacement à Madrid, la Haute

Autorité a rencontré différents représentants

des autorités et des industries culturelles

espagnoles pour faire un point d’étape sur

l’avancement de la mise en œuvre d’un

dispositif de protection des droits dans ce

pays.

À la différence de la loi Hadopi, la loi Sinde

sanctionne les auteurs de sites permettant

les téléchargements illégaux (sites de télé-

chargement et sites de liens). La loi a été

mise en application en 2011 avec notam-

ment la création d’une Commission de pro-

priété intellectuelle.

Chargée de mettre en œuvre le processus

administratif et judiciaire, prévu par la loi,

celle-ci est présidée par le Secrétaire d’État

à la Culture et comprend six membres

représentant quatre ministères concernés.

Elle comporte deux sections, l’une dédiée

à des fonctions de médiation et d’arbitrage

composée d’experts, l’autre chargée de

mettre en œuvre le processus administratif

et judiciaire contre des sites dont les res-

ponsables refuseraient de s’identifier, ou

contre ceux qui refuseraient de retirer les

contenus illégaux.

La directrice générale des politiques, des

industries culturelles et du livre au secréta-

riat d’État à la culture espagnol, qui prési-

dait la commission a exposé les principes

de la loi et de sa mise en œuvre.

Royaume-Uni

Les échanges avec l’OFCOM, régulateur

des télécommunications et des médias au

Royaume-Uni, sont très réguliers, et ce, à

quelque niveau que ce soit. En effet, au fil

de l’avancée des travaux et des retours

d’expérience, les équipes des deux insti-

internationale permet de suivre les avan-

cées de la législation relative au droit d’au-

teur dans des pays de plus en plus nom-

breux à se saisir du sujet. Elle s’inscrit, de

même que les multiples rencontres avec

les acteurs étrangers, dans une volonté

de coopération internationale non seule-

ment avec les autorités publiques natio-

nales mais également avec les instances

internationales.

• Les relations bilatérales

Durant l’année écoulée, les relations de

l’Hadopi avec les gouvernements ou

administrations de pays se sont élargies à

deux pays européens. L’Espagne et l’Italie

s’ajoutent donc aux trois pays avec lesquels

l’institution entretenait déjà des relations

privilégiées. Ces différentes rencontres ont

souvent permis d’échanger sur les disposi-

tifs de protection du droit d’auteur mis en

œuvre dans ces pays

.

États-Unis

En marge du World Creators Summit orga-

nisé à Washington DC en juin 2012, par la

CISAC

(51)

, l’Hadopi a participé à une table

ronde concernant les différentes initiatives

pour lutter contre le piratage en ligne. Ce

colloque a fait une large part à la confron-

tation des approches : américaine et euro-

péenne, ainsi qu’au point de vue des artistes.

Après avoir présenté le fonctionnement de la

réponse graduée, l’Hadopi est revenue sur les

résultats depuis son lancement qui forment

une pyramide inversée et tendent à démon-

trer à la fois la dimension pédagogique de la

réponse graduée et son efficacité. Cette inter-

vention a ensuite été mise en perspective à la

suite de la publication du rapport de la mis-

sion de «l’Acte II de l’exception culturelle » au

regard des propositions faites par le rapport à

propos de la réponse graduée et de la contre-

façon commerciale.

Les services culturels de l’Ambassade

des États-Unis en France ont par ailleurs

organisé deux rendez-vous pour l’Hadopi

avec d’une part l’US ISPA (United States

(51) Confédération internationale des sociétés

d’auteurs et de compositeurs.