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HADOPI > Rapport d’activité 2012-2013

tions aux nouveaux usages et identifier les

entraves éventuelles aux usages permis par

les exceptions.

Une quarantaine de contributions a été

reçue et une synthèse de l’ensemble des

positions prises par les contributeurs a été

publiée par l’Hadopi le 23 novembre 2012.

Ces contributeurs sont principalement des

bénéficiaires d’exceptions, des acteurs du

secteur des technologies de l’information

et de la communication, des universitaires,

des juridictions et des entreprises du sec-

teur culturel. Si leur point de vue a pu être

défendu par d’autres contributeurs, les

représentants des ayants droit et les orga-

nisations de consommateurs n’ont que peu

participé directement au chantier.

Il ressort des contributions que la grande

majorité des contributeurs reste attachée

au système français du droit des excep-

tions, consistant à lister dans la loi de façon

limitative les exceptions au droit d’auteur.

Toutefois, la consultation révèle un besoin

d’introduire une plus grande flexibilité dans

l’application du droit d’auteur à l’ère du

numérique, qui peut notamment se traduire

par une redéfinition des exceptions en des

termes plus généraux pouvant notamment

s’inspirer des définitions retenues dans la

directive 2001/29/CE.

Une telle flexibilité est en effet jugée parti-

culièrement nécessaire par certains contri-

buteurs, alors que le passage au numérique

opère parfois, dans les faits, une certaine

« rétrogradation » des usages par rapport

Les dépenses en accès aux contenus

culturels, comprenant les abonnements

Internet, téléphoniques et les abonnements

télévisuels, ont également fortement aug-

menté. On remarque d’ailleurs un transfert

entre les dépenses en biens culturels et les

dépenses d’accès au contenu : si la part

des dépenses culturelles dans les dépenses

totales des foyers français est en baisse, la

part des dépenses connexes d’accès aux

contenus culturels, incluant notamment les

abonnements, est en hausse.

➔➔

Le chantier relatif

à l’exercice effectif

des exceptions

au droit d’auteur

ou à un droit voisin

La consultation

Le chantier relatif à l’exercice effectif des

exceptions au droit d’auteur ou à un droit

voisin a été conduit par Jacques Toubon,

membre du collège de la Haute Autorité,

avec l’appui de deux experts des Labs

Hadopi : Christophe Alleaume, profes-

seur à la faculté de droit et des sciences

politiques de Caen et Cécile Méadel,

professeur de sociologie et chercheur à

l’école des Mines de Paris. Il visait à passer

en revue l’ensemble des exceptions exis-

tantes, à mesurer l’adéquation des excep-

se dotent de plusieurs chaînes hi-fi, postes de

télévision, appareils (lecteurs CD/DVD).

• «L’âge du Web»

La période 1999-2006 voit apparaître le

développement d’Internet, des capacités

de stockage et de l’ADSL, permettant un

partage en ligne de tous les biens culturels.

Les possibilités de partage se sont élargies

à de nouveaux cercles, quittant la sphère

des proches. Les frontières séparant les

pratiques culturelles des pratiques de com-

munication deviennent floues.

• «L’âge de l’Internet mobile»

Durant la période 2007-2011, les équi-

pements connectés portables (comme

le smartphone, les tablettes, etc.) et le

développement du WiFi apparaissent. Par

ailleurs, ces innovations technologiques

liées à l’Internet mobile favorisent une

plus grande déprogrammation des temps

et contribuent au développement d’une

culture à la demande.

Le développement des réseaux et

le partage

Le développement des réseaux a permis

d’élargir les possibilités de partage avec

des connaissances éloignées voire des

anonymes. Cependant, les pratiques de

partage avec les liens forts (proches) se

maintiennent et bénéficient aussi des évo-

lutions technologiques. Le partage online

renforce les liens sociaux entre individus.

L’impact des équipements

technologiques sur le panier

moyen de consommation des biens

culturels

Deux phases de croissance sont observées :

une première phase de croissance des

dépenses liées au multi-équipement des

ménages (entre 1985 et 1995) ;

suivie de la révolution numérique

(entre 1996 et 2006), qui est marquée par

une forte augmentation des dépenses

en ordinateurs, téléphones mobiles et

téléviseurs.