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Partie 2 >

L’activité

usages responsables, créé en 2011 et qui

permet aux internautes d’identifier les sites

qui proposent des contenus légaux.

Comme le montre le baromètre de l’écono-

mie numérique (6

e

édition) publié par l’uni-

versité Paris-Dauphine

(42)

, il y a désormais

plus de 42 millions d’internautes en France

et près de 23 millions de personnes sont

équipées de smartphones.

Ces chiffres illustrent clairement des usages

numériques de plus en plus répandus.

Néanmoins, les internautes, y compris les

plus jeunes, n’ont pas toujours conscience

des enjeux, des risques et de la législation

existante. C’est pourquoi, dans la mise en

œuvre de sa mission d’information et de

sensibilisation, l’Hadopi a toujours tenu à

orienter son action vers le grand public. Ses

actions d’information et de sensibilisation

visent à mieux faire connaître les principes

généraux du droit de la propriété intellec-

tuelle et les mécanismes de la création. Il

s’agit également d’aider les internautes à

distinguer les pratiques licites et illicites, de

les informer sur les risques encourus en cas

de téléchargement illicite et de les sensibili-

ser à l’existence d’une offre légale.

En effet, la mise en œuvre de l’ensemble

des missions – qu’il s’agisse de la réponse

graduée, de l’offre légale, ou encore de la

régulation des MTP – a révélé la néces-

sité d’y associer une action volontariste en

matière de sensibilisation. Quels que soient

les interlocuteurs avec lesquels la Haute

Autorité a pu échanger, un besoin crois-

sant de sensibilisation et d’information a

été décelé.

Dans la continuité des actions de terrain déjà

engagées, il est ainsi apparu indispensable

de renforcer la pédagogie et la sensibilisa-

tion des publics. C’est le sens de l’action

engagée d’une part avec les outils desti-

nés au grand public, centres d’appel ou

sites Internet, et d’autre part avec la mise

en œuvre d’actions destinées en priorité à la

communauté éducative et au jeune public.

(42)

www.fondation.dauphine.fr/fileadmin/medi

-

atheque/docs_pdf/Economie_numerique/Barome-

tre_de_l__economie_numerique_6e_edition.pdf.

Les « culturels légaux », plus âgés et

consommant davantage de manière

légale, et principalement des livres en

ligne. En effet, s’ils sont peu équipés en

matériel high-tech, ils sont plus dotés

que la moyenne en livres électroniques.

Les « non consommateurs ».

Des travaux complémentaires pourront être

engagés sur ce poste, notamment pour se

pencher sur une analyse approfondie des

corrélations entre les consommations licites

et illicites ou sur les motivations aux pra-

tiques de partage.

Les premiers résultats présentés ont permis

de valider le protocole d’observation (à la

fois le choix des sujets d’étude et la mixité

des méthodologies) mis en place au sein de

la Haute Autorité qui sera maintenu pour la

poursuite des travaux en cours. Sans cou-

vrir de façon exhaustive les objectifs du

programme, certains travaux déjà enga-

gés apporteront des résultats déterminants

dans la connaissance des pratiques :

les carnets de consommation, qui per-

mettront de connaître la nature et le

volume des biens culturels consommés

en ligne ;

les stratégies d’accès, qui mettront en

exergue les méthodes employées par

les utilisateurs pour y accéder ;

la modélisation de la diffusion d’une

œuvre, qui indiquera le chemin suivi par

un contenu mis à disposition de façon

illicite, depuis sa primo diffusion jusqu’au

réseau d’échange grand public.

➔➔

Sensibilisation

Depuis trois ans, l’Hadopi sensibilise aux

usages responsables sur Internet. Les

notions de liberté et de responsabilité indi-

viduelles de l’internaute guident l’action de

l’institution dans l’exercice de ses missions

depuis sa création. La responsabilité de

l’internaute se traduit par un double choix :

éviter les usages illicites sur Internet et se

tourner vers les offres légales. C’est notam-

ment le sens du label PUR, promotion des

Les « pragmatiques », davantage com-

posés de CSP+, ils sont plus équipés

que la moyenne en high-tech et ont une

connexion Internet plus souvent sécuri-

sée que la moyenne. Ils ont une utilisation

d’Internet pour des activités fonction-

nelles et des divertissements basiques,

et sont davantage consommateurs de

logiciels. Ce sont les plus indisposés par

le prix des œuvres licites et tendent à

considérer qu’il est permis d’accéder à

l’offre illicite gratuite dès lors qu’elle est

disponible et techniquement accessible.

Les « passionnés attentifs », composés

de personnes un peu plus jeunes que la

moyenne, avec davantage d’hommes.

Ce sont des utilisateurs plus fréquents

d’Internet que la moyenne pour son offre

multimédia, et sont des consommateurs

massifs de photos et de jeux vidéo. Ils

rejettent la consommation illicite par habi-

tude ou par réflexe.

Les « numérivores », population plus

jeune, plus urbaine et masculine que la

moyenne. Ce sont de grands consom-

mateurs d’Internet, d’équipement high-

tech et de biens culturels dématériali-

sés (ils consomment presque tous les

biens culturels dématérialisés, et à une

fréquence plus élevée que la moyenne),

sous toutes leurs formes, notamment

illicites. La consommation illicite semble

être un réflexe pour eux.