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Partie 2 >

L’activité

Le protocole mis en place comporte trois

phases.

L’analyse simple des mots clés employés

par les internautes lorsqu’ils souhaitent

accéder à un film sur Internet. Elle a

été réalisée via une étude omnibus de

l’institut CSA conduite pour l’Hadopi en

novembre 2012.

Le développement d’un programme per-

mettant de reproduire le comportement

d’un utilisateur lorsqu’il souhaite accéder

à un film via un moteur de recherche. Sur

19 semaines d’analyse, dont quatre de

test, il a permis l’analyse de 300 films

pour chacun desquels il a réalisé huit

requêtes par moteur étudié. Deux mil-

lions de résultats de recherche et 50 000

sites correspondants ont été traités par

le programme.

La collecte et la catégorisation des résul-

tats obtenus sur la première page de

résultats (« top 10 ») selon la nature des

plateformes renvoyées par les moteurs

de recherche.

La part du nombre d’occurrences des diffé-

rentes catégories identifiées varie selon les

mots clés utilisés. Au regard des résultats

qui restent à approfondir, il apparaît que

l’offre licite de films dématérialisés souffre

d’un déficit de visibilité parmi les 10 pre-

mières réponses renvoyées par les moteurs

de recherche sur les requêtes les plus for-

mulées par les internautes qui souhaitent

regarder un film. L’analyse des résultats

agrégés et la mise en œuvre du tri par caté-

gorie permettent néanmoins de faire émer-

ger des constats pratiques qui pourraient

participer au cas par cas à l’évolution de

cette situation.

Les résultats de ce projet ont été présentés

aux plateformes et ont donné lieu à une ren-

contre publique.

Il s’agit notamment du prépositionnement

:

la requête la plus courante – celle compor-

tant seulement le nom du film – renvoie à

une majorité de sites éditoriaux. Sans en

tirer de conclusion formelle à ce stade, on

notera que les sites éditoriaux présentent

la particularité de mentionner les films bien

Enfin, il est important de souligner qu’au-

cun film complet n’a été rencontré dans

l’échantillon étudié contrairement aux résul-

tats obtenus sur YouTube. Plus générale-

ment, les proportions de films en extraits

ou organisés en partie sont plus faibles sur

Dailymotion qu’elles ne le sont sur YouTube.

Des travaux ont été engagés pour déve-

lopper les résultats obtenus sur ce poste

rendant compte de l’utilisation effective des

biens culturels sur Internet. Des travaux

similaires ont été menés sur plusieurs sites

de téléchargement permettant de qualifier

la présence de contenus culturels sur ces

différents supports.

En parallèle, une large étude (près de 5 000

sondés) a été conduite pour établir des car-

nets de consommations. Les personnes

interrogées ont été invitées, pendant une

semaine, à renseigner dans le détail leur

consommation de biens culturels dématé-

rialisés. L’analyse des résultats et la forma-

lisation des rapports correspondants sont

en cours.

La dynamique des flux

Ce poste s’intéresse à la circulation des

contenus sur Internet, et donc aux straté-

gies d’accès émergentes et aux nouveaux

points de convergence. Il s’agit d’apporter

des éléments de compréhension sur les flux

de diffusion d’une œuvre sur Internet depuis

sa mise à disposition jusqu’aux consomma-

teurs finaux.

À ce titre, l’Hadopi a conduit le projet

Linkstorm. Il évalue la visibilité de l’offre

licite de biens culturels dématérialisés par

rapport à l’offre illicite dans les moteurs de

recherche. Il prend appui sur les sites labelli-

sés, dont le caractère licite est formellement

identifié. Dans sa première mise en œuvre,

le projet Linkstorm permet ainsi d’étudier

en particulier le positionnement des offres

de films dématérialisés dans les principaux

moteurs de recherche utilisés en France,

sur la base des œuvres mises à disposition

par les sites labellisés. Cette première ana-

lyse a été conduite sur des sites proposant

spécifiquement des accès à des films.

diffusés sur des chaînes de télévision ou

de station radio par exemple, composent

22,18 % des contenus et sont de nature

variée : une majorité d’extraits sportifs, à

hauteur de 33,92 %, une part importante

de divertissements (30,25 %) et d’infor-

mations (25,24 %) et une quantité signifi-

cative de documentaires, qui représentent

8,55 % des contenus « média ».

Sur Dailymotion, les contenus culturels sont

moins présents et ne présentent pas de

popularité significative.

La catégorie la plus représentée sur

Dailymotion est celle des médias - notam-

ment des extraits ou intégralités de conte-

nus initialement diffusés à la télévision ou

la radio. Ils représentent plus du tiers des

contenus (37,52 %), mais ne sont pas les

plus populaires.

La proportion de clips musicaux sur

Dailymotion (6,54 %) est deux fois moins

importante que sur YouTube (13,00 %).

Par ailleurs, si cette catégorie est de loin

la plus populaire sur YouTube, sa popula-

rité est faible relativement aux autres caté-

gories sur Dailymotion. Au global, la pro-

portion des clips « Officiels » (clips officiels

et clips live officiels), est sensiblement la

même sur Dailymotion (20,5 %) et YouTube

(25,47 %). Néanmoins, seules 5,56 % des

pages Dailymotion hébergeant des vidéos

non officielles (

i.e.

hors clips musicaux

officiels et live officiels) possèdent un lien

vers une plateforme permettant d’acheter

l’œuvre relative à la vidéo. Elles étaient plus

d’un tiers sur YouTube (36,68 %).