Background Image
Previous Page  46 / 120 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 46 / 120 Next Page
Page Background

46

Partie 2 >

L’activité

La Haute Autorité réalise quotidiennement

une activité de veille, permettant de rele-

ver et compiler les informations liées à ses

domaines d’activité. Cet exercice participe

à la constitution d’une base documentaire,

référençant désormais plus d’un millier de

travaux sur les domaines directement liés

à l’institution (économie numérique, pro-

priété intellectuelle, modalités techniques

de consommation, usages en ligne, etc.).

Plus généralement, la veille dans la conduite

de la mission d’observation se traduit par

la consultation des acteurs impliqués dans

les usages de biens culturels dématériali-

sés. À ce titre, de nombreux organismes et

institutions ont été consultés dans la phase

d’élaboration du protocole d’observation.

De là, différentes démarches de collabora-

tion permettant de mutualiser les expertises

ont été engagées.

La Haute Autorité co-encadre avec Télécoms

ParisTech une thèse

« MEDEI – Mesure et

étude des dynamiques des flux et échanges

sur Internet ».

Cette thèse se concentre plus

particulièrement sur les échanges et flux des

biens culturels sur Internet.

Un partenariat a été établi avec le GIP

Renater

(40)

pour développer la compréhen-

sion des usages et la sécurité des réseaux. La

mise en commun des expertises notamment

techniques des institutions vise la production

de travaux de recherche informatique per-

mettant d’apporter une lecture plus précise

et plus exhaustive de ces sujets.

Un échange a été initié avec le centre de

recherche de la Commission Européenne

(Joint Research Center/Institute for

Prospective Technological Studies), notam-

ment pour analyser conjointement leurs tra-

vaux économétriques sur les liens qui exis-

teraient entre le téléchargement illégal, la

consommation en streaming légale et les

achats légaux en ligne.

Enfin, dans la continuité des échanges

réguliers entretenus avec le groupement

d’intérêts scientifiques M@rsouin, l’institu-

tion a été invitée à présenter le protocole

(40) Groupement d’intérêt public, réseau na-

tional de télécommunications pour la technologie,

l’enseignement et la recherche.

identifier les moyens permettant de proté-

ger plus efficacement les droits de propriété

intellectuelle, dans un objectif d’encourage-

ment au développement de l’offre légale ;

vérifier que les expérimentations

conduites ne portent pas atteinte à la vie

privée des utilisateurs et au principe de

neutralité d’Internet.

Sur l’année écoulée, tout comme l’année

précédente, aucun projet d’expérimentation

n’a été formellement porté à la connais-

sance de l’Hadopi, ce qui ne permet pas

à la Haute Autorité de rendre compte au

Gouvernement et au Parlement des évolu-

tions constatées en la matière.

Observation et

compréhension des usages

Dans la continuité des travaux déjà menés,

et pour compléter l’expérience acquise par

l’institution, le protocole d’observation a été

diagnostiqué et réorienté pour être renforcé.

Il combine des méthodologies d’études

qualitatives et quantitatives et des métho-

dologies de recherche en informatique et

mathématiques appliquées pour parer aux

difficultés de mesure et de connaissance

des usages sur Internet.

Le programme établi renforce les missions

de veille pour exploiter au mieux les don-

nées existantes et assurer leur bonne dif-

fusion (veille pluridisciplinaire) ainsi que

pour maintenir un bon niveau d’expertise

technique (veille technologique). Il structure

conjointement les études et la recherche

informatique autour de quatre postes de

développement où l’œuvre est suivie dans

son parcours en ligne jusqu’à l’utilisateur.

La veille

Il existe peu de travaux produits par

d’autres institutions traitant directement des

usages de biens culturels dématérialisés sur

Internet, mais pour autant de nombreuses

études abordent des sujets connexes, qui

concourent à la conduite exhaustive de la

mission d’observation.

trouver ». Les films (64 %) et les séries

(62 %) sont en retrait.

Sur le critère de Richesse/variété, les

consommateurs apprécient plus parti-

culièrement l’offre légale de jeux vidéo

(78 % disent qu’elle est « riche/ variée »),

de logiciels (76 %) et de musique/vidéo

clips (75 %). Les films (66 %), livres

(65 %) et séries TV (61 %) sont moins

bien évalués sur ce critère.

Sur le critère de Degré de nouveauté/

Récence, l’offre légale de musique/

vidéo clips est la mieux notée (72 % des

consommateurs la jugent « récente »).

Les films (61 %), la photo (58 %) et les

séries TV (55 %) sont moins bien notés

sur cette dimension.

• Indice d’attractivité

Un indice composite d’attractivité de l’offre

légale a été défini à partir de ces différents

critères, dont l’évolution dans le temps

pourra être suivie.

Cet indice s’établit aujourd’hui à 60/100

pour l’offre légale dans son ensemble.

Dans le détail, par catégorie de bien

culturel

:

l’indice est globalement homogène pour

une majorité de biens (jeux vidéo, logi-

ciels, photos, musique/vidéo clips et

livres, tous compris entre 62 et 65) ;

mais, en phase avec les précédents

constats sur la récence de l’offre légale,

la variété et son prix élevé, les séries TV

et les films sont en fin de classement

(respectivement 58 et 57).

L’évaluation des

expérimentations dans

le domaine des technologies

de reconnaissance de

contenus et de filtrage

Dans son rapport d’activité de 2010, la

Haute Autorité avait estimé essentiel qu’elle

soit tenue informée des expérimentations

en cours afin qu’elle puisse suivre et éva-

luer les évolutions technologiques dans ce

domaine, avec un double objectif :