Background Image
Previous Page  47 / 120 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 47 / 120 Next Page
Page Background

47

HADOPI > Rapport d’activité 2012-2013

sentation potentielle de certaines vidéos

« suggérées », de la limitation aux vidéos

publiques, de la non-localisation des conte-

nus et de son influence sur leur popularité,

et enfin de leur catégorisation manuelle.

Sur la plateforme YouTube, les travaux de

recherche mettent en exergue une présence

notable de contenus culturels, dont la popu-

larité est particulièrement importante.

On relève notamment que les clips musi-

caux représentent 13 % de l’ensemble des

contenus. Un quart d’entre eux (25,47 %)

sont « officiels » c’est-à-dire mis à disposi-

tion par les comptes officiels des artistes,

des sociétés, des maisons de production,

des organismes de diffusion, etc. Les trois

quarts restants sont notamment des ver-

sions originales, ou des versions dont les

bandes son ou l’image ont été modifiées,

n’ayant pas été postées par des comptes

officiels. Les clips musicaux dans l’en-

semble sont de loin les contenus les plus

populaires de la plateforme. Ils totalisent

en moyenne 40 000 vues par jour. Parmi

ces clips, ce sont les versions « officielles »

qui totalisent le plus d’audience (plus de

110 000 vues en moyenne par jour). Le

reste de l’audience se partage principale-

ment entre les versions non officielles, dont

celles dont la bande-son ou la vidéo sup-

port ont été modifiées. Parmi les contenus

non officiels, on relève que 36,68 % des

pages présentent des liens vers une plate-

forme permettant d’acheter l’œuvre relative

à la vidéo.

Les contenus relatifs aux films ou aux

séries sous forme de parties organisées

pour permettre le visionnage complet ou

en intégralité constituent environ 9,65 %

des vidéos présentes. Les extraits repré-

sentent 2,66 % des vidéos (les bandes

annonces sont intégrées dans la catégo-

rie « publicités »). La catégorie regroupant

les parties de films organisées pour per-

mettre le visionnage complet est la deu-

xième catégorie la plus populaire. Ses

vidéos font l’objet d’environ 12 000 vues

en moyenne chaque jour.

Enfin les « médias », extraits ou intégralité

de programmes audiovisuels initialement

faits, il est en effet difficile d’en avoir une

vision précise. Pourtant, il s’agit de sup-

ports très populaires, dont la place dans

les usages est importante.

Le protocole consiste à réaliser un échan-

tillonnage par

random walk

des vidéos

publiques des plateformes. Cette méthode

est utilisée pour déterminer les caractéris-

tiques d’un graphe lorsqu’il est impossible

de réaliser un échantillonnage aléatoire sur

ce graphe (

i.e.

de sélectionner de façon

aléatoire un nœud du graphe parmi l’en-

semble des nœuds). Pour schématiser, cela

correspond à une navigation classique d’un

utilisateur qui circulerait un grand nombre

de fois au hasard d’une vidéo à une autre

parmi celles qui sont suggérées sur la page

qu’il consulte.

L’échantillon (environ 3000 vidéos) est ana-

lysé pour induire les caractéristiques des

vidéos hébergées. Les vidéos sont classées

selon une première série de catégories

ad

hoc

permettant d’en préciser le contenu

(clips musicaux, tutoriels, par exemple).

Les catégories dont la diversité le permet-

tait ont fait l’objet d’une sous-catégorisa-

tion plus détaillée : clips musicaux, films,

séries et média. Quelques précautions sont

nécessaires à la bonne lecture de ces tra-

vaux afin de tenir compte de la surrepré-

d’observation mis en place à l’occasion

du séminaire annuel de recherche de ce

groupement.

L’utilisation effective des œuvres

Ce premier poste de développement prend

l’œuvre elle-même pour objet, pour carac-

tériser les contenus en ligne. L’objectif est

d’obtenir des résultats précis et factuels sur

la réalité des contenus culturels dématériali-

sés, puis de les traiter à la lumière d’études

sur les pratiques telles que déclarées par

les utilisateurs. Les premiers des travaux

prévus sur ce poste sont les qualifications

et quantifications des contenus présents

sur les plateformes de streaming. Les pre-

miers cas traités à ce titre sont les plate-

formes YouTube et Dailymotion.

Les supports ont été sélectionnés sur la

base de leur popularité. Les travaux de

recherche en informatique et mathéma-

tiques appliquées présentés ici visent à

apporter des éléments de compréhension

précis et factuels des contenus publics pré-

sents et consommés sur les principales pla-

teformes de streaming en France, YouTube

et Dailymotion. Compte tenu de la quantité

des contenus présents sur ces plateformes

et de la diversité des usages qui en sont