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cative, accessible depuis le mail de première

recommandation vise à les sensibiliser plus

généralement au respect des droits d’auteur

et des droits voisins sur Internet.

On constate que la pédagogie mise en œuvre

par la Commission pendant près de trois ans

a fait ses preuves. Les réitérations constatées

sont très peu nombreuses à chaque phase

de la procédure et le nombre de dossiers

transmis aux procureurs de la République est

résiduel comparé au nombre de premières et

deuxièmes recommandations envoyées.

En troisième phase, la Commission délibère

sur chaque dossier : dans près de neuf cas

sur dix, la Commission a décidé de ne pas

transmettre les procédures au procureur de

la République. Ces décisions sont motivées

le plus souvent, par l’absence de nouveau

fait après l’envoi de la lettre de notification.

La Commission tient compte également

des observations qui ont été formulées par

l’abonné et des mesures prises afin d’éviter

les réitérations.

Cette décision enclenche une sorte de « qua-

trième phase » à la procédure de réponse

graduée, au cours de laquelle la Commission

transmet le dossier à la justice si elle est sai-

sie d’une nouvelle réitération dans l’année qui

suit la délibération de non-transmission. C’est

cette quatrième phase que le rapport de la

mission « Acte II de l’exception culturelle »

propose de consacrer dans les textes.

Les premières décisions judiciaires inter-

venues, 11 décisions au 30 juin 2013,

confortent la procédure de réponse graduée,

telle qu’elle est actuellement mise en œuvre.

Les magistrats qui ont eu l’occasion de se

prononcer sur les faits qui leur étaient soumis

ont tous considéré que la contravention de

négligence caractérisée était constituée.

Les décisions sont diverses et illustrent le

large pouvoir d’appréciation des magistrats,

tant dans le choix des poursuites que dans

celui des condamnations prononcées, visant

à adapter la réponse pénale aux éléments du

dossier et au comportement de l’abonné.

Le site pur.fr, qui référence les offres légales

labellisées, comme prévu par le législateur,

a fait l’objet d’une refonte ergonomique,

graphique et éditoriale afin d’améliorer le

parcours des utilisateurs, de mieux valori-

ser l’offre légale et de donner la parole aux

plateformes et aux créateurs grâce à une

veille quotidienne sur l’évolution des offres,

à des éclairages d’experts sectoriels et à

des interviews.

La construction d’une communauté de l’offre

légale s’inscrit dans le prolongement des ini-

tiatives engagées pour améliorer la valorisa-

tion de ces offres. La démarche, qui s’appuie

sur le réseau formé par les titulaires du label,

vise à identifier les difficultés rencontrées par

les services de diffusion, et à valoriser les

plateformes légales auprès des publics sur

Internet. Diverses thématiques sont ainsi

abordées lors d’échanges et de rencontres,

avec pour objectif d’améliorer la visibilité des

offres légales sur Internet, notamment par

l’optimisation de leur référencement sur les

moteurs de recherche.

La Haute Autorité a été chargée de suivre et

de faciliter la mise en œuvre des 13 enga-

gements pour la musique en ligne. Dans le

prolongement d’un premier rapport établi en

septembre 2011 et afin que la ministre de la

Culture et de la Communication puisse déter-

miner s’ils doivent être prolongés ou adap-

tés, Jacques TOUBON, membre du Collège

de l’Hadopi, a convié l’ensemble des signa-

taires ainsi que d’autres acteurs du secteur

pour effectuer un tour d’horizon des mesures

prises et évaluer leur état d’avancement au

début de l’année 2013.

Il ressort de ces travaux que les 13 engage-

ments ont eu un effet bénéfique sur l’éco-

nomie du secteur de la musique en ligne.

Toutefois, un désaccord réel entre les acteurs

du secteur a été identifié, qui porte à la fois

sur la création et le partage de la valeur.

Dans ce contexte, la Haute Autorité a

réaffirmé la nécessité d’une intervention

publique pour accompagner le secteur

de la musique en ligne et créer les condi-

tions propices à des relations commer-

ciales transparentes et rémunératoires pour

l’ensemble de la filière, notamment à travers

la mise en place d’un cadre réglementaire et

fiscal qui soit incitatif et adéquat.

Intensifier la pédagogie relative

à la protection des droits

à travers la mise en œuvre

de la réponse graduée

La Commission de protection des droits

de l’Hadopi a poursuivi la stratégie mise en

place depuis le début de la réponse graduée

en septembre 2010, qui consiste à privilégier

la pédagogie auprès des titulaires d’abon-

nement à Internet et n’envisager la sanction

qu’en dernier recours.

Après avoir ralenti son activité au deuxième

semestre 2012 pour permettre le déploie-

ment complet du nouveau système d’infor-

mation de la réponse graduée, depuis jan-

vier 2013, la Commission a augmenté les

envois de recommandations pour atteindre

en moyenne 80 000 premières recommanda-

tions et 10 000 deuxièmes recommandations

par mois et ainsi renforcer son action pédago-

gique en sensibilisant davantage d’abonnés

à Internet.

Au total, depuis le début de la mise en

œuvre de la procédure de réponse graduée,

la Commission de protection des droits a

envoyé :

1 912 847 premières recommandations ;

186 153 deuxièmes recommandations ;

663 délibérations ;

et 51 dossiers ont fait l’objet d’une trans-

mission au parquet.

Grâce aux observations formulées par les

abonnés au cours des deux premières

années de mise en œuvre de la procédure,

la Commission a simplifié et complété le

contenu des recommandations, afin de

rendre le message plus accessible. Le nom

du logiciel pair à pair utilisé a été ajouté dans

la recommandation pour permettre au titulaire

de l’abonnement de comprendre l’origine des

faits qui lui sont reprochés. Une vidéo expli-

HADOPI > Rapport d’activité 2012-2013