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Bilan d’activité

Pour accompagner la mise en œuvre de

ces missions, l’Hadopi a poursuivi et enrichi

la pédagogie auprès des internautes,

notamment en menant des actions de sen-

sibilisation auprès de la communauté édu-

cative et du jeune public sur les enjeux rela-

tifs au droit d’auteur, à la création artistique

et aux usages responsables sur Internet.

Par ailleurs, l’institution a apporté son éclai-

rage sur les enjeux actuels de la culture

à l’heure du numérique, notamment en

menant divers chantiers et en participant à

des échanges internationaux. Elle a égale-

ment contribué aux réflexions en cours en

partageant son expérience avec la mission

« Acte II de l’exception culturelle » et en

engageant l’analyse d’un système de rému-

nération proportionnelle du partage.

Le présent rapport fait état des activités

menées par l’Hadopi durant la période

du 1

er

juillet 2012 au 30 juin 2013 et des

observations qu’appelle l’exercice de ses

missions.

Par ailleurs, sur la base de l’expérience

acquise, l’institution, a retenu certaines

préconisations quant aux outils dont elle

est dotée par le législateur. Il apparaît en

effet que pour certaines des missions de

l’Hadopi, telles qu’elles sont actuellement

définies par le Code de la propriété intellec-

tuelle (CPI), des pistes d’évolution existent

pour renforcer l’efficacité de l’action de la

Haute Autorité.

Poursuivre l’encouragement au

développement de l’offre légale

La poursuite de la procédure de labellisa-

tion des offres légales a conduit l’Hadopi à

étendre le nombre de bénéficiaires du label

à l’ensemble des secteurs culturels, portant

à 71 le nombre de services en ligne labelli-

sés depuis la création du dispositif. Ainsi, la

répartition des plateformes labellisées par

type de contenus culturels reflète désor-

mais mieux la diversité de l’offre. Toutefois,

la mise en œuvre de cet outil prévu par

le législateur a mis en évidence plusieurs

carences qui l’empêchent de fédérer les

services les plus populaires et d’apporter

une réponse conforme aux attentes des

utilisateurs. À la lumière de l’expérience,

le label – dans sa forme actuelle – s’avère

limité pour faciliter l’identification des offres

respectueuses des droits de propriété litté-

raire et artistique sur Internet.

Une de ces difficultés tient à l’objet même

du label, en ce qu’il distingue uniquement le

critère de légalité des offres et occulte ainsi

les critères qui orientent effectivement les

choix des internautes. Il ne permet ni d’éva-

luer la qualité des services, ni de formuler

des recommandations visant leur amélio-

ration. De plus, la rigidité de la procédure

limite son adoption et son renouvellement

par les professionnels.

Cette situation rend difficile à la fois la label-

lisation des offres les plus populaires, leur

maintien dans la durée et l’implication des

plateformes dans la valorisation du carac-

tère légal de leur offre.

La Haute Autorité pour la diffusion des

œuvres et la protection des droits sur

Internet (Hadopi) a achevé sa troisième

année d’activité en juin 2013. Après une

première année largement consacrée à la

construction de l’institution, à la mise en

place de son cadre réglementaire, au recru-

tement, à l’installation des équipes et une

deuxième année dédiée à la mise en œuvre

des missions prévues par la loi « Création et

Internet », cette troisième année constitue

l’aboutissement des efforts engagés depuis

2010. En mobilisant pleinement l’expertise

qu’elle a développée, l’expérience qu’elle

a acquise et l’indépendance dont elle

bénéficie, la Haute Autorité s’est attachée

à mettre en œuvre les missions que lui a

confiées le législateur :

encourager le développement de l’offre

légale, en s’appuyant sur les outils prévus

par la loi, sur la connaissance du secteur

et sur la valorisation des plateformes titu-

laires du label PUR ;

intensifier la pédagogie concernant la

protection des droits auprès des abon-

nés dans le cadre de la procédure de

réponse graduée ;

remplir son rôle de régulateur des

mesures techniques de protection (MTP)

en recherchant dans ses avis l’équilibre

entre protection des œuvres et protection

des usages ;

déployer pleinement ses travaux de

recherche, d’études et de veille pour

répondre au besoin de données fiables

sur la diffusion, la circulation et la

consommation des œuvres sur Internet,

grâce à la création d’un département

dédié et au renforcement de son proto-

cole d’observation.